John Kane : l’homme qui a percé le secret des machines de vidéo poker

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Quatre ans en arrière, en 2009, un certain John Kane- alors âgé de 48 ans, avait décroché cinq jackpots en moins de soixante minutes au vidéo poker. Alors que le récent millionnaire se la coulait douce, on vient d’apprendre qu’il sera bientôt jugé pour avoir manipulé de façon illicite les machines à sous de vidéo poker qui lui ont permis de devenir riche. En effet, John Kane aurait volontairement tiré profit d’un bug et aurait même été aidé d’un complice, un certain Andre Nestor, âgé de 39 ans au moment des faits.

Un gagnant au vidéo poker jugé dans le Nevada

Dans le Nevada, un grand casino terrestre américain et un développeur de machines à sous –la célèbre compagnie IGT, ont décidé de porter un chef d’accusation à l’encontre de John Kane, un joueur qui avait empoché cinq jackpots d’un montant total de 12 millions de dollars au vidéo poker, en 2009. Les représentants des deux sociétés ont porté plainte pour violation de la loi fédérale anti-piratage –texte de loi adopté en 1986. Reste à savoir si John Kane a véritablement piraté les machines de vidéo poker qui le couronnèrent de gloire il y a quatre années de cela.

L’accusé a plaidé non-coupable et son avocat a garanti que le joueur chanceux n’avait en aucun cas piraté le système des machines, qu’il s’était simplement contenté d’appuyer sur les boutons, qu’il n’était pas fautif des erreurs de programmation survenues ce jour-là. Par conséquent, il n'avait en rien découvert le secret des machines a sous. De plus, si les gains remportés par John Kane furent vraiment prolifiques, ce dernier avait tout de même misé des sommes très importantes. Selon l’avocat de l’accusé, ce chef d’accusation n’a donc pas lieu d’être.

John Kane aurait-il juste profité d’un bug ?

John Kane lui-même a expliqué devant les médias nord-américains qu’il avait appuyé un petit peu trop tôt sur l’une des touches disposées sur le cadran d’une machine de vidéo poker. Pensant qu’il s’agissait d’un bug, il a répété cette action à plusieurs reprises dans différents casinos proposant les jeux du même fabriquant – en l’occurrence IGT. Au Fremont Casino, dans le Golden Nugget, au Texas Station Casino, en Louisianne et aux Harrah’s, Rio et Wynn Casino, à Atlantic City, John Kane a fini par découvrir qu’appuyer sur les touches dans un certain lapse de temps et dans un ordre prédéfini permettait de débloquer des gains faramineux. Mais il n’a vraisemblablement pas piraté les machines de l’intérieur.

D’après le directeur de l’inspection travaillant pour la Commission de Contrôle des Jeux de Hasard du Nevada, une telle opération conduirait rarement à un succès, bien qu’elle soit possible et légale. Aucun trucage ou violation du matériel n’a été effectué par l’accusé, qui n’aurait donc rien à se reprocher. Reste que les deux plaignants réclament de la prison ferme, ces derniers dénonçant une violation d’utilisation des machines de vidéo poker, qui ne sont pas conçues pour être utilisées de la sorte. John Kane devrait malgré tout pouvoir s’en sortir. Sur l’ensemble des accusations de ce type aux USA, près de 80% des accusés finissent par être reconnus innocents.