Une énième étude critique sur les jeux d’argent en sol français
Révélée au grand jour le mois dernier uniquement, l’OFDT (pour Observatoire Français des Drogues et des Toxicomanies) a publié une étude sur les niveaux et pratiques des jeux d’argent en 2010 et plus précisément sur les activités des casinos en ligne.Le document met en relief la fréquence de jeu que consacre les français par heure, jour et semaine. Ainsi, un petit peu plus de 25000 individus âgés entre 18 et 75 ans ont été interrogés. L’étude tire une conclusion très claire à l’issue de la comparaison des divers formulaires distribués: près de 48% des français ont joué au moins une fois durant les 12 derniers mois.
Si l’étude révèle que les jeux de casino préférés des français sont les jeux de machine a sous et le poker, elle démontre surtout qu’un joueur sur cinq est actif dans l’hexagone. Un joueur sur cinq a également parié au moins 500 € pendant l’année.
Autre élément important: les hommes sont de plus fidèles adeptes des jeux en ligne que les femmes. 51% d’entre eux se sont au moins une fois adonnés aux jeux de casino. Parmi eux, 15,5% sont considérés comme des joueurs actifs. A savoir que les cartes de grattage et les jeux de loterie comme le bingo ou le keno ont remporté un franc succès en 2010, ces jeux ayant été pratiqués à respectivement 75,5% et 62,2%.
Les paris hippiques et sportifs ainsi que le poker ont été pratiqué à seulement 8%. La majorité des parieurs s’adonnant donc à des jeux non-autorisés en France présentent donc un risquede violation de la loi mais présentent également des symptômes d’addiction. Aussi, l’étude de l’OFDT révèle-t-elle que la France compte 400000 personnes présentant un risque modéré, 200000 d’entre eux présentant un risque élevé. Il n’en demeure toutefois pas moins que la France est bien positionnée dans le classement mondial du jeu responsable. Elle se classe juste derrière les États-Unis, l’Australie, l’Italie, le Canada, la Belgique et le Royaume-Uni.
Cependant, le fait que les parieurs de l’hexagone s’orientent par eux-mêmes vers des jeux de casino en ligne non légaux tels que les machines à sous ou le blackjack démontre la nécessité d’une régulation rapide. Plusieurs pays européens tels que l’Italie et le Danemark se sont mis au goût du jour et la France devrait normalement suivre cette même tendance durant les prochains mois à venir.
Le marché français des jeux d’argent virtuel n’autorise pour le moment que les paris sportifs et hippiques et le poker. Mais si l’État venait à inclure les jeux de casino, les bénéfices serait tout simplement exponentielle pour la France, qui parviendrait à combler sa dette sociale.